Quand j'étais jeune, je voulais être musicien.
Ce n'était pas facile, je ne savais pas par où commencer. Alors, je touchais un peu à tout ce que j’avais trouvé, la flute a bec, l’harmonica, je tapais sur des bidons…
Puis, quelqu'un m'a dit qu'il fallait déjà poser un pied sur le chemin si je voulais y être.
C'était une bonne idée, après tout, il suffisait de s'y mettre.
Ça commence déjà par là, c'est vrai.
Plus tard, lorsque j'ai décidé de faire de la musique mon métier, j'ai cherché un baccalauréat en musique que j'ai trouvé à Albi.
J'avais déjà 15 ans et je jouais du clavier dans un groupe avec mon frère et un ami, et nous avions déjà donné pas mal de concerts.
Lors de mon arrivée en Seconde A3 musique, j'ai vite réalisé que je ne savais pas jouer aussi bien que les autres élèves de la formation.
Ils prenaient des cours depuis plus longtemps que moi et savaient lire la musique…
Gloups...
Moi, je jouais à l'oreille, comme on dit.
Je me retrouve confronté au solfège : la hantise de tout musicien qui commence !
Là, j'ai la chance de tomber sur un super prof qui me montre tout l'intérêt de comprendre la musique sous la forme écrite, et surtout là où il a été fort, c'est qu'il nous présentait ça comme un jeu. On ne travaillait pas, on s'amusait.
Un jour, je lui fais part de mes doutes quant à mes capacités, et là, il me dit un truc :
"Toi, tu fais de la scène, tu sais improviser, tu sais composer, tu as de l'idée.
Alors, tu ne seras jamais un virtuose, mais tu peux quand même faire des choses créatives, avec beaucoup d'émotion."
Le solfège devient alors ma matière préférée, ce qui m'est aujourd'hui fort utile pour composer des musiques de film ou même aller plus vite pour retranscrire ce que j'ai en tête.
Il y a de la place pour tout le monde, il n’y a pas une voie, il y a des voies…
Et en plus qui chantent 🙂